Barre. Kenavo surprise à Josiane

Sa dernière vacation au sémaphore de Beg-en-Havr, après 46 ans de veille sur la barrer d’Etel, Josiane Pené s’en souviendra bien plus qu’elle ne l’imaginait. Pour lui témoigner reconnaissance et amitié, l’équipage du canot Patron-Emile-Daniel, avec les associations maritimes et de pêcheurs de loisirs et plaisanciers de Plouhinec, Belz et Etel, et la SNSM et les pompiers, lui avaient réservé une surprise gardée secrète. Au moins pour elle, puisque le public était venu nombreux à la barre pour assister à la parade offerte par une flottille de plus d’une soixantaine de bateaux menée par l’Emile-Daniel. A la VHF, depuis l’ancien canot qui arborait un grand calicot « Merci Josiane, bonne retraite ! », Alexandre Le Goff saluait la sémaphoriste, au nom de tous, pour son aide au quotidien, sa gentillesse, son calme rassurant dans circonstances difficiles. Puis, les messages de sympathie et d’émotion se sont multipliés de la part de la flottille : « Bonjour Josiane, du Bois-sans-soif, bonne retraite ! », « Tu pourras venir nous aider au Nohic ! », « Merci d’avoir veillé sur nous », « Kenavo, Josiane ! », etc. « C’étaient des années avec beaucoup de bonheurs, même s’il y a eu beaucoup de ‘trucs’ », répondait Josiane, très émue, « Merci à vous tous, merci pour ce merveilleux moment plein de larmes ». « Avec autant de bateaux à passer la barre, l’avenir du sémaphore est assuré ! », concluait un des marins, exprimant, par delà l’humour, une pointe d’inquiétude. Cet hommage du cœur de la part des marins, navigateurs et plaisanciers s’est prolongé sous la criée, par une réception où, au nom de tous, Yvon Le Visage, Alain Laffeac’h et les autres responsables associatifs ont remis à Josiane, au nom de tous, qui s’étaient cotisés, une composition artistique de coques. « Ce sont les dernière pêchées au bout du Havr », plaisantait Alexandre Le Goff. Les politiques ont ensuite embrayé, anticipant la réception institutionnelle prévue vendredi à la salle Calloc’h de Plouhinec.

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A la barre, au pied du sémaphore où Josiane effectuait sa dernière vacation, le public était venu nombreux pour assister au défilé nautique surprise offert en reconnaissance et signe d’amitié. 

La réception sous la criée, et Jean, Alain et Laurent signant le livre d'or.

Le lycée maritime embarque

« A refaire, c’était génial ! Ça change du moteur et ça muscle bien. On est paré pour les joutes ! ». Mercredi matin, les huit volontaires du lycée maritime ont pris intérêt et plaisir à découvrir la navigation « à l’ancienne » à bord du Porniscop, l’ancienne et dernière chaloupe d’instruction maritime du lycée, renflouée et restaurée par les Paotred er Men Glas. L’accueil de lycéens à bord s’inscrit dans l’accord entre l’association et le lycée, qui a légué le bateau. Durant deux heures, à l’aviron, ils ont navigué du port à la barre, et remonté la rivière jusqu’au Pont-Lorois, sans omettre le traditionnel accostage dans les règles de l’art à Port-Niscop sous le regard connaisseur des anciens marins, et le coup d’œil sur la grotte, pour expliquer la dévotion traditionnelle qu’y vouaient les marins. « Ça nous ramène 20 ans en arrière », observait Yannick Delval, l’instructeur, qui a pratiqué son enseignement autrefois sur ce bateau, avant que le lycée ne bénéficie d’un bateau-école plus moderne, le Lymaret, doté de tout l’équipement et de l’électronique embarquée que les élèves retrouveront à bord des bateaux sur lesquels ils sont appelés à travailler. Pour autant, le charme de la tradition a séduit les élèves : « Huit rameurs, c’est l’idéal ; il faut une bonne demi-heure à trois quart d’heure pour parvenir à se synchroniser, bien en cadence. Ça les a bien oxygénés avant le bac, la semaine prochaine : j’espère qu’ils rameront moins pour les épreuves ! ». Huit volontaires du lycée maritime, dont deux filles, Lucie et Kelly, ont formé un équipage pour s’initier, sous la conduite de Yannick Delval, instructeur, à la navigation à l’ancienne, aux avirons, à bord du Porniscop.